L'auteur
Marc Richir est un philosophe belge. Physicien de formation, il s’oriente rapidement vers la philosophie et plus précisément vers la phénoménologie, dont il est aujourd’hui l’un des principaux représentants.
Durant sa première période d'activité philosophique, il participe à la création de la revue Textures. À la fin des années quatre-vingt, il devient directeur de la collection « Krisis », chez l'éditeur Jérôme Millon (Grenoble). Il publie alors un grand nombre de classiques de la philosophie et de la phénoménologie.
M. Richir a également été chercheur qualifié au F.N.R.S. (Belgique), professeur à l’Université libre de Bruxelles et chargé de cours à l’E.N.S de Fontenay.
Marc Richir
LA NAISSANCE DES DIEUX
Cet ouvrage tente de saisir "sur le vif" la transformation, constitutive de la mythologie, que l’institution de l’État fait subir au matériau mythique préexistant. Il se place dans la continuité des travaux anthropologiques de Claude Lévi-Strauss et de Pierre Clastres, considérant les "sociétés contre l’État". Il s’avère possible, dans le cas grec, de relever chemin faisant, le travail de "mythologisation" qui s’effectue sur un matériau mythico-mythologique préexistant — qui va des "légendes" de fondation des cités grecques à l’élaboration proprement mythologique chez Hésiode. Un parcours souvent absent dans d’autres cultures (historiques ou ethnologiques) où la fixation écrite de ces "légendes", évidemment orales à l’origine, n’a pas eu lieu.
MELVILLE
— RÉÉDITION —
«De l’aventure métaphysique du Capitaine Achab qui, dans Moby Dick, poursuit le Léviathan jusqu’aux confins de la terre, au récit de Billy Budd, le “beau marin” ignorant du Bien et du Mal et pendu au nom de la Loi, en passant par les ambiguïtés de Pierre, dont le travail d’écrivain se perd dans les replis et les soubassements de l’être, la quête de Melville ne visait pas moins qu’à ébranler les assises du monde. Quête difficile, titanesque, voire impossible, qui, pour Melville, s’acheva dans le désastre, tant il est extraordinairement complexe de remonter en deçà de l’équilibre des dieux et de Dieu même, de saisir quelque chose du paradis toujours déjà perdu.»