Alain Vulbeau
LE BLUES SUR LES VIEILLES GUITARES (EN FER)
" J’ai rencontré le bluesman Willie Casey à Huttington, petite ville de Long Island (État de New York) à propos d’un article universitaire. Notre rendez-vous eut lieu le 10 avril 2016 au domicile de Peter, un ami.
Né le 18 août 1916, ce vieux guitariste de blues était alors presque centenaire. Répertorié dans les ouvrages spécialisés sous le pseudonyme de Chuck Flap, il s’était fait connaître sous le nom de Willie Chuck Flap Casey. Le contact a très vite été confiant, et d’autant plus après lui avoir révélé que je jouais du blues sur une Dobro D33, guitare avec une caisse en métal, identique à celle dont il se servait en fin de carrière.
À mon retour en France, au vu de tout ce que Chuck Flap m’avait révélé mon projet a pris forme et j’en ai discuté avec mon frère Jean-Marc, graphiste et connaisseur sensible de cette culture blues. Nous avons en accord décidé de transformer l’interview en récit graphique, en nous répartissant les rôles : Il prenait en charge les images, j’y adaptais le texte. Un nouveau titre s’est imposé pour une publication qui raconte le blues, notre blues. "
COUPE-GORGE
“Au-dessus de la vitrine, une enseigne affichait en lettres gothiques "Au Coupe-Gorge". De chaque côté des mots étaient dessinés deux rasoirs pliants.
– C’est quoi ce souk ? Y’a des victimes ? demanda Z.
– Pour le moment non, pas de victimes, en tout cas pas de corps ; il y a juste un problème, c’est qu’on ne sait pas exactement ce qu’il se passe, concéda X.”
LÉGENDES DES TAGS
Si la légende est "ce qui doit être lu", nous entreprenons ici de raconter la légende des tags. Cette légende se doit d’être lue à deux niveaux : en tant qu’inscriptions qui “légendent” un décor urbain et en tant qu’histoire structurée par les médias et divers écrits prenant appui sur les sciences humaines.
C’est ce qui a été entrepris ici en consacrant beaucoup de temps à la lecture des tags et, tout autant, à la lecture des écrits sur les tags.
CENT HUIT RUES GABRIEL-PERI
« Les hasards d’une lecture qui faisait de la rue Gabriel-Péri l’épicentre de nulle part, m’ont incité à rendre visite à ce lieu. J’ai découvert alors que la rue Gabriel-Péri était partout ou presque et qu’elle valait le déplacement, ce qui dura près de dix ans. » A. V.
WYSIWYG
Wysiwig (What you see is what you get – ce que je voir est fait) est un recueil de contes à l'usage exclusif des ordinateurs. Ce sont des pages d'écriture pure dotées d'effets spéciaux. Ces récits ni faux, ni vrais, sont falsifiables et vraisemblables : il s'agit des premiers textes composés avec des images littéraires de synthèse. Lisibles sur écrans mono ou polychromes. Ils assurent aux machines informatiques le sommeil réparateur du juste pixel. Ajoutons enfin que l'auteur de ces contes, déjà inventeur de l'idiotie artificielle et du maltraitement des textes, est entièrement compatible.