Déjà Paru
NUAGES
Nuages
a pris son origine sur un journal de bord tenu du 18 septembre au 18 octobre 2004 sur un cargo porte-conteneurs, le Monteverde, qui, depuis Hambourg joint Valparaiso en trente-deux jours.
Nuages
aborde les relations entretenues entre le jardinier et le ciel. Le climat couvre la planète d’un seul élan, Gaïa, la Terre, notre maison qui fonctionne comme un seul et unique être vivant.
Nuages
est la relation du voyage et du ciel autour d’une figure, Jean-Baptiste Lamarck, qui fut le premier à sérier les nuages et à leur donner un nom, le premier à concevoir une liaison intime entre les êtres vivants, les milieux, les climats, l’espace et le temps. Le premier à nous donner les clefs du mécanisme de l’évolution et à en fixer les bases.
FILLES D'ISRAËL
Les filles d’Israël, en onze poèmes calligrammes.
Ève – Saraï, Sarah – Rebecca – Rachel et Léa – Tamar – Ruth – Yaël et Deborah – Esther – Judith – Zivia Lubetkin – Soldate d’Israël.
VOYAGES INCRÉDULES
Un récit de voyages, en Extrême-Orient et en Amérique centrale.
Mais aussi une méditation sur les religions découvertes au cours de ces voyages, le plus souvent lors de la réalisation de films documentaires en Inde, au Ladakh, en Indonésie, au Vietnam.
Cinéaste, urbaniste et écrivain, Claude Eveno est issu d’une famille bretonne catholique pratiquante, et après un éloignement radical de la religion dans les années soixante, typique de sa génération, le souvenir des rencontres postérieures avec d’autres croyances déclenche chez lui une réflexion apaisée sur les manières de croire, sans perdre son incrédulité.
Voyage d’une vie avec et sans la foi, voyage aussi dans la culture d’images du christianisme, ici revisitée par des collages, qui sont pour l’auteur une pratique artistique parallèle à l’écriture.
LE VIVANT UNIQUE CONTINENT
« Je vous écris depuis Pangaea, La Pangée, depuis le Vivant unique continent en ère Stupidocène
Altera Alter
Chère Greta enfants jeunes les nouvelles et nouveaux arrivés en planète aujourd’hui invivable encore tout retournés tout à fait éveillés qui poussent comprennent étendue des dégâts se lèvent refusent ce monde ensemble sifflons : Fin de partie pour tous les prédateurs traîtres au milieu de vie et à l’humanité »
Cette lettre aux allures de manifeste et de chant
s’adresse aux bientôt huit milliards d’Humains du jardin planétaire prêts à habiter écologiquement et poétiquement la Terre et aux Voyantes-Voyants — artistes, chercheurs, scientifiques, penseurs, porteurs d’eau et d’air — qui jardinent la vie autrement et renouvellent le monde.
L'EFFACEUR
" L’Effacement des mots
Avant, les mots n’existaient pas.
On ne faisait pas de bruit avec la bouche sauf pour crier, hurler, pleurer, rire ou chanter.
On ne parlait pas.
Et puis les mots sont arrivés.
On ne sait comment le verbe est né.
Il n’a cessé de se multiplier, se diviser, se décliner à l’infini.
Jusqu’à saturation des dictionnaires.
Le disque dur est plein.
Au plus haut niveau des nations la décision est prise : il faut trier.
Il y a trop de mots.
On doit les effacer.
On nomme un Effaceur.
Sa charge est simple : écrire un mot, le soumettre aux éléments et attendre.
L’effacement viendra. "
LES ANNÉES L'IVRE DE PIERRES À LA RECHERCHE D'UNE ARCHITECTURE POSSIBLE par Jean-Paul Jungmann
L’édition de la collection L’ivre de Pierres, 4 tomes entre 1977 et 1983, puis celle d’un tome V projeté mais non édité, et le lancement de la collection Vaisseau de Pierres, se décida une décennie après les publications avec le groupe Utopie, la mise en cause du rôle des architectes et surtout de l’urbanisme. L’Ivre de Pierres fut la recherche d’une liberté éditoriale pour des projets d’architecture.
L'IVRE DE PIERRES 5 [1983 - 1984] Non finito (collectif)
L’activité éditoriale de L’ivre de Pierres se poursuivit après la publication du dernier tome, le n° 4 en 1983, avec le projet d’un tome V conçu en partie, exposé de même, mais non édité et cela avant l’idée des Vaisseaux de Pierres, cette nouvelle collection où les projets ne se limiteraient plus à une seule domiciliation parisienne, mais se déplaceraient dans d’autres villes telles que Rome ou Barcelone.
Le sommaire du tome 5 tourna essentiellement autour de l’Opéra Bastille et de la fameuse place qui le précède, après ce désastreux concours international d’architecture Opéra Bastille en 1983.
Ce volume regroupe neuf auteurs et huit projets.
LES ÉCRITS DE L'IVRE DE PIERRES ET DE VAISSEAU DE PIERRES [1975-1986] (collectif)
Au cours des ans les textes se créaient au fur et à mesure des projets, des dessins. Ils les accompagnaient ou les distanciaient. Petit à petit ceux-ci constituèrent une philosophie de L’Ivre de pierres et de Vaisseau de pierres, une philosophie poétique à la façon de Gaston Bachelard une considération de la matière comme pensée. Cela nous change des chants idéologiques des modes et tendances qui occultent l’imagination — ainsi ce sont plus des écrits que des thèses.
Ce volume regroupe trente-cinq auteurs et soixante-huit textes.
L'ANNIVERSAIRE
Croyant avoir frappé à la porte de son domicile et s’attendant à voir Mireille, sa femme, l’accueillir comme à l’habitude, quelle n’est pas sa surprise, si ce n’est son recul, de se trouver nez à nez avec un inconnu arborant
un masque de Donald Trump. Derrière lui une impressionnante masse de gens, des centaines peut-être bien, déjà visiblement engagés à tout mettre en œuvre pour satisfaire à une curieuse soirée ; certains s’invectivent, d’autres se menacent avec un revolver.
Mireille, mais ce n’est pas trop son genre, lui aurait-elle réservé une surprise,
un bal costumé pour célébrer son anniversaire… dont ce n’est pourtant pas le jour.
Qui sont alors tous ces gens rassemblés
chez lui ? Et que font Emmanuel Macron et Marine Le Pen
assis sur le canapé ?
VOUÂTURES
« [...] Une toute fin de siècle convoque le début de l’autre : L’automobile fait son entrée dans le monde prête déjà à faire la belle dans les salons [...]
Guerre et paix obligent. Le train-train fatigue, le temps suspend son vol, et la léthargie génère l’ennui. Comment sillonner le monde renverser les montagnes traverser mers fleuves et rivières, et faire ses courses au coin de la rue ?
[...] Au fil du temps, plus communément dénommée voiture, elle est là, qui prend une place d’importance en devenant l’objet indispensable à l’usage du déplacement, la fréquence et l’enthousiasme suscités ne pourront plus qu’en produire à jamais l’accélération. Les marques des grands s’affrontent, l’enjeu au prix fort du défi à la concurrence est un bon moteur : On ne badine pas avec la roue de la fortune... Et tout qui marche comme sur des roulettes ! »
« Il a pris sa ouature les pigeons avaient chié dessus On lui a craché sur
son pare-brise
Ah qu’il ah qu’il est content d’avoir promené sa belle ouature ! »
Raymond Queneau