LE LITTORAL, LA DERNIÈRE FRONTIÈRE
LE LITTORAL, LA DERNIÈRE FRONTIÈRE
« Depuis plusieurs années, l’extérieur l’emporte partout sur l’intérieur et l’histoire géophysique se retourne tel un gant », constatait Paul Virilio en 2009. La situation n’offre aucune prise, la « fin de l’Histoire » masque avant tout une fin de la géographie et de son continuum. L’immédiateté exclut l’étendue. Monde fini, fin de la géographie... mais comment donc reconfigurer l’espace pour calmer les flux ? La passion contemporaine pour l’édification de murs témoigne de cette ambivalence jouant simultanément sur la fermeture et l’ouverture, entre un pouvoir de plus en plus virtuel et de grossières barrières physiques, barricades ou corridors. À l’heure du « village planétaire », pensez donc ! Mais le village n’a-t-il pas toujours été dominé par l’isolement et la surveillance ?