MAI C'EST TROP TARD MÊME QUAND L'AIR SOUFFLE…
MAI C'EST TROP TARD MÊME QUAND L'AIR SOUFFLE…
« La réverbération de Mai sur l’eau de l’oubli, le miroitement d’une dizaine d’années sur la boue aqueuse de la légitimation, l’insolation d’un anniversaire sur un sable mazouté m’ont fait échouer sur le rivage de ma pensée ? Naufragé, j’erre sur la grève où l’air fouette, en collectant les morceaux de mon embarcation ; si avec certain je me bâtis une frêle cabine, avec d’autres je me chauffe ; avec les miettes je remplis ma besace car la route sera longue, pas de nourriture, je cueillerai. Les miettes, juste l’écriture, celle qui n’a d’autre justification que son fil qui se noue à en former des mots, et des mots s’élève une ballade. ¶ Mai, ni prétexte ni raison. ¶ Pas de théorie. Un défi, un pari. » (1978) T.