RIEN, PRESQUE RIEN, MOINS QUE RIEN
RIEN, PRESQUE RIEN, MOINS QUE RIEN
« Et tu supporteras sans désagrément ni peine, je pense, que je te fasse présent, à toi Être noble entre tous, de l'absolument Rien ou du Rien lui-même, et de moins que Rien, toi qui sait fort bien, depuis quelque temps déjà, que je ne suis capable de Rien, et que toute mon œuvre ne vaut absolument Rien, comparée à ton simple Être. Aussi ne m'estimerais-je moi-même en absolument Rien, si l'amour très élevé dont tu m'honores ne me faisait paraître être quelque chose à mes propres yeux.
Ne cherche pas dans ces phrases, lecteur très cultivé, une éloquence apprêtée ou fleurie. […]
si toutefois l'ensemble de notre ouvrage te déplait tout à fait, souviens-toi qu'il n'est Rien ; salut. […] Rien ne peux venant du Rien, retourner dans le Rien. J. G. (Venise, 1634)